72% de la population espagnole paie désormais sans contact

L'Espagne est le pays leader en Europe dans le paiement sans contact (contactless) avec carte physique, avec 72% de la population bancarisée optant pour cette option, selon un rapport de tendances de Minsait Payments, division d'Indra.

L'utilisation d'argent liquide perd de l'impulsion et parmi les moyens de paiement les plus utilisés, la carte de débit se distingue à nouveau dans tous les pays analysés. Plus de 85% de la population bancarisée espagnole dispose d'une carte de débit pour effectuer ses paiements, et 56% affirment avoir une carte de crédit, dont l'utilisation est moindre parmi les utilisateurs. Une baisse provisoire de l'utilisation des cartes de crédit qui pourrait être liée au contexte économique actuel, où l'inflation et les taux d'intérêt élevés encouragent une utilisation plus prudente du crédit et plaident pour la stabilité et la réduction des dettes.

On constate également une augmentation de la carte virtuelle qui, jusqu'à présent, était principalement associée au mode de prépaiement, et son application s'étend aux cartes de crédit et de débit. Un tiers des Espagnols (37%) en possède une et la moitié des moins de 35 ans analysés disposent déjà d'une carte de débit virtuelle.

La préférence pour l'utilisation de la carte parmi la population espagnole s'étend également à d'autres opérations telles que les paiements et achats en ligne. 66% de la population espagnole continue d'utiliser la carte, la modalité de débit étant la plus courante. De plus, l'introduction de nouvelles options augmente leur présence dans les pays. Sur le marché espagnol, les portefeuilles numériques ont un impact, utilisés par 19% des Espagnols de manière habituelle. Les cryptomonnaies, en revanche, ou les solutions Acheter Maintenant, Payer Plus Tard – BNPL, qui permettent de faire des achats et de différer les paiements, sont utilisées par seulement 1% et 8% de la population, respectivement.

L'argent liquide perd également de l'impact dans les points de vente physiques et est dépassé par la carte dans des pays comme l'Espagne, le Brésil ou le Chili, s'ajoutant à la tendance marquée depuis des années par d'autres comme le Royaume-Uni. Selon le Rapport sur les Tendances des Moyens de Paiement, pour 53% des acteurs de l'industrie, d'ici à 2030, l'argent liquide sera une méthode de paiement complémentaire aux numériques.

EXPANSION

Les moyens de paiement numériques continuent leur expansion et le font en consolidant de nouvelles formules de paiement dans un environnement de croissance qui se maintient, bien que avec certaines restrictions, depuis leur décollage en 2020 et, dans lequel, la perception de la durabilité augmente. Bien que la majorité des utilisateurs n'identifient pas encore clairement les implications du choix de l'un ou l'autre moyen de paiement, plus de 60% de la population bancarisée (61,8%) associe déjà l'argent liquide comme le moyen ayant le plus grand impact environnemental, bien au-dessus des autres alternatives électroniques.

Le contexte des paiements numériques et leur perspective sociale et environnementale est l'une des tendances analysées en profondeur dans le XIIIe Rapport de Minsait Payments sur les Tendances des Moyens de Paiement, que la compagnie de technologie de paiement présente chaque année et qui constitue un point de référence pour l'industrie des paiements. Élaboré en collaboration avec des Analystes Financiers Internationaux (AFI), le rapport recueille les opinions de plus de 4.800 personnes internautes bancarisées d'Espagne, d'Italie, du Portugal, du Royaume-Uni et d'Amérique Latine (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Mexique, Pérou et République Dominicaine).

Dans cette édition, le rapport montre comment l'utilisation des paiements électroniques se généralise en Amérique Latine et s'accélère en Europe, où près d'un tiers des Européens déclare s'être incorporé à la digitalisation de ses paiements au cours des trois dernières années, face à l'éruption de la pandémie de Covid et coïncidant avec l'essor d'autres moyens de paiement alternatifs comme Bizum, en Espagne. Aujourd'hui, des applications comme Bizum, ou Pix au Brésil et MBWay au Portugal, gagnent en popularité pour les paiements entre particuliers (P2P), déplaçant dans une certaine mesure l'utilisation de l'argent physique ; 52% des Espagnols le préfèrent face à 38% qui continuent à utiliser l'argent liquide.

Parmi les habitudes enregistrées, l'avancée des paiements transfrontaliers est particulièrement remarquable, qui, selon l'étude, devraient atteindre 250 billions de dollars au niveau mondial en 2027 (augmentant de 100 billions de dollars en à peine une décennie). Malgré leur croissance, ce type de paiements entre pays reste plus lent, coûteux et opaque que les paiements domestiques et souffre de certaines frictions encore à résoudre, comme des coûts élevés, une lenteur ou un manque de transparence dans les procédures.

Les experts consultés par Minsait Payments estiment que les envois de fonds sont le flux de paiements quotidiens avec le plus grand potentiel d'amélioration grâce à la digitalisation. En 2021, du total des envois de fonds effectués au niveau mondial, les pays du Rapport en ont concentré 12,15%, réalisés principalement depuis le Royaume-Uni (4,31%, 33 milliards de dollars), l'Espagne (2,92%, 22 milliards de dollars) et l'Italie (2,61%, 20 milliards de dollars). Généralement, comme on peut le voir dans l'étude, les pays économiquement plus développés contribuent davantage en étant des récepteurs nets de migrants. Même au sein de la région d'Amérique Latine, ce modèle est constaté : les envois de fonds depuis le Mexique ou l'Argentine sont supérieurs en valeur à ceux envoyés depuis le Pérou ou l'Équateur.