0
0 Panier (vide)

Recherche dans le blog

Marques

Nouveautés

Toutes les nouveautés

93 % des adolescents estiment qu'ils devraient changer leurs habitudes actuelles d'utilisation de la technologie

Publié le 12/12/2024

Dans un monde de plus en plus globalisé et connecté, la relation des plus jeunes avec les écrans et l'environnement numérique est devenue un sujet central pour les familles, les enseignants et la société en général. Dans ce contexte, et en ligne avec leur stratégie commune de protection de l'enfance, la Fondation Orange et Save the Children ont mené une recherche exhaustive en collaboration avec GAD3 pour comprendre les opportunités, les risques et les défis auxquels sont confrontés l'enfance et l'adolescence dans cette nouvelle ère numérique.

L'étude « Enfance et adolescence en environnements numériques » a été développée en plusieurs phases et inclut les perspectives tirées des conversations avec 17 experts et de plus de 2 500 entretiens avec des parents, des adolescents, des enseignants et le grand public.

« Nous sommes face à un sujet qui préoccupe beaucoup la société et que nous avons identifié avec toute clarté dans notre stratégie de durabilité. Avec cette recherche, nous poursuivons un objectif : gérer adéquatement les défis du monde numérique pour contribuer à une utilisation responsable de la technologie. Il est évident qu'il s'agit d'une tâche qui nécessite l'implication de tous, y compris des organisations comme la Fondation Orange, particulièrement conscientes et impliquées dans une bonne utilisation de la technologie, et très spécialement de la part des enfants, des garçons et des adolescentes », a souligné Luz Usamentiaga, patronne de la Fondation Orange et directrice générale de la Régulation, des Affaires Publiques et de la Durabilité chez MasOrange.

« L'environnement numérique apporte de grands avantages aux enfants et aux adolescents, mais il comporte également des risques. Analyser et comprendre quels sont leurs principaux défis nous aide à travailler pour garantir que leurs droits soient également protégés dans l'univers numérique », affirme Andrés Conde, directeur général de Save the Children.

Voici quelques-unes des principales conclusions de l'étude :

Temps de consommation

Le temps de consommation des appareils commence à être réexaminé dans les foyers. En fait, selon l'étude, 93 % des adolescents interrogés estiment qu'ils devraient changer certaines de leurs habitudes actuelles d'utilisation des écrans. En ce qui concerne les mesures pour une utilisation plus saine de la technologie, réduire le temps de connexion est la plus mentionnée par les adolescents (54 %) ; suivie de consacrer plus de temps au sport (39 %) ; et de ne pas dormir près d'un appareil numérique pour éviter la tentation de jeter un coup d'œil (34 %).

Cependant, 14 % des adolescents affirment également que leurs parents utilisent le téléphone portable ou les plateformes numériques plus qu'eux, avec une moyenne de 4 à 5 heures par jour. Et, dans ce même sens, certains parents admissent qu'ils sont parfois un mauvais exemple pour leurs enfants en ce qui concerne les habitudes d'utilisation de la technologie.

C'est pourquoi les experts participants au rapport insistent sur l'importance de réfléchir à son propre comportement, car on ne peut pas encourager une utilisation consciente et saine pendant l'enfance et l'adolescence sans un exemple cohérent de la part des familles. Ainsi, adopter des limites et des habitudes équilibrées bénéficie non seulement aux adultes en ce qui concerne leur propre utilisation, mais contribue également à éduquer l'enfance et l'adolescence au quotidien.

Risques numériques et perception

Actuellement, la grande majorité des adolescents (81 %) – et de la population en général (89 %) – sont conscients des risques dans l'environnement numérique et comprennent que la protection de la vie privée est très importante.

Il convient de noter que 62 % des mineurs affirment bien comprendre le type d'informations qu'ils partagent sur les plateformes numériques. Cependant, plus de la moitié des adolescents et des adultes déclarent ne pas savoir comment protéger leurs informations personnelles sur Internet. De plus, un pourcentage très élevé reconnaît ne pas savoir différencier les fausses informations dans l'environnement numérique.

Le rapport indique également que près de la moitié des adolescents (46 %) sont préoccupés par l'empreinte numérique que leurs activités laissent sur Internet et considèrent nécessaire de réduire l'auto-exposition, ainsi que de soigner les contenus qu'ils partagent sur leurs profils. Dans le cas des adultes, cette préoccupation augmente considérablement (jusqu'à 65 % des personnes interrogées), démontrant l'importance qu'ils accordent à leur empreinte numérique.

Les mesures que les adolescents adoptent pour protéger leurs informations sur les réseaux sociaux sont très similaires à celles adoptées par les adultes : ne pas partager d'informations personnelles, maintenir leurs comptes en mode privé ou ne pas accepter les demandes d'inconnus, entre autres.

Selon l'étude, près de la moitié des adolescents interrogés ont reçu des messages d'inconnus ; 13 % ont reçu des insultes, du harcèlement ou des menaces dans le domaine numérique ; et 28 % des enseignants ont été témoins de ce type de situations.

Face à des situations de risque numérique, la réaction la plus habituelle parmi les adolescents est de bloquer la personne ou le compte responsable. De plus, 25 % se tournent vers leurs parents, tandis que 13 % décident de ne prendre aucune mesure.

Principaux agents formateurs

Il est essentiel de définir qui a la responsabilité d'éduquer les plus jeunes sur l'utilisation correcte de la technologie. Les experts consultés dans l'étude, ainsi que la société en général, s'accordent à dire que cette tâche incombe principalement aux parents, contrairement à l'opinion des parents de mineurs de moins de 18 ans, qui donnent plus de poids aux entreprises technologiques, au gouvernement ou aux enseignants.

Les adolescents renforcent cette conclusion en mettant également en avant leurs parents comme les principaux responsables de leur formation numérique. Cependant, ils mentionnent également le rôle d'autres agents dans leur sensibilisation, incluant à la fois le personnel enseignant et les centres éducatifs ainsi que des figures externes, avec une mention spéciale de la Police Nationale.

Il convient de souligner, par ailleurs, la différence entre les sexes à cet égard, de sorte que les garçons adolescents mettent davantage en avant la crédibilité de leurs parents, tandis que les filles ont tendance à valoriser davantage le rôle de la police ou de leurs enseignants.

Supervision parentale et droits numériques

Selon l'étude, les mères d'enfants et d'adolescents affirment majoritairement qu'elles supervisent et surveillent toutes les activités de leurs enfants sur Internet, en plus de les accompagner dans l'utilisation qu'ils font de ce média. En revanche, les pères mettent davantage en avant leur rôle de résolveurs de doutes liés à Internet et d'être ceux qui parlent des risques numériques, bien qu'ils n'en arrivent pas à contrôler ce que font les enfants.

De leur côté, les adolescents (6 sur 10) pensent majoritairement que leurs parents ont beaucoup ou assez de connaissances sur leur activité sur Internet.

En ce qui concerne spécifiquement le contrôle parental, selon les résultats du rapport, 61 % des parents s'appuient sur des outils pour superviser les actions des plus petits (ce pourcentage baisse à 56 % parmi ceux ayant des enfants de 13 à 17 ans).

68 % des parents pensent que leur droit de vérifier les appareils est plus pertinent que le droit à l'intimité des mineurs. En revanche, la majorité des adolescents (65 %) se plaint que ces outils de supervision limitent leur vie privée. De plus, 60 % savent comment les contourner.

Face à un scénario aussi complexe, les experts concluent que les parents doivent être préparés à savoir comment affronter des défis tels que le fait que leurs enfants possèdent une formation numérique plus avancée et savent contourner les contrôles (56 %), la complexité des plateformes numériques (47 %) et l'absence de ressources et de formation (37 %).

D'autre part, pour les adolescents, apparaître sur les réseaux sociaux de leurs proches – le soi-disant « sharenting » – peut être perçu comme quelque chose de positif dans certaines occasions, mais 16 % estiment que leurs parents partagent beaucoup ou assez d'informations les concernant sur les réseaux sociaux et, face à cette situation, un adolescent sur quatre se sent mal à l'aise ou très mal à l'aise. Le rapport souligne également que 54 % des parents pratiquent cette action, et 39 % le font en étant conscients des dangers qu'elle comporte.

Ces données sont directement liées aux droits numériques dans l'enfance et l'adolescence et ouvrent le débat sur leur sur-exposition en ligne, également à partir du noyau familial.

Irruption de l'Intelligence Artificielle

L'Intelligence Artificielle (IA) a un grand potentiel et a irrumpu dans divers domaines, sa présence étant très pertinente dans le domaine éducatif. En même temps, l'utilisation de l'IA suscite des sentiments mitigés, soulignant à la fois ses avantages et ses menaces.

L'étude conclut que, comme outil éducatif, l'IA est puissante, mais il faut augmenter la vigilance et l'accompagnement de la part des parents et des enseignants pour que son utilisation soit efficace, éthique et ne nuise pas au développement culturel et intellectuel, ainsi qu'à la créativité, des enfants et des adolescents.

De plus, l'IA doit être comprise comme un facteur de soutien, c'est-à-dire comme un complément et non comme un substitut de l'apprentissage.

Il est également reflété dans le rapport qu'il faut inculquer chez les jeunes une pensée critique et éthique, suscitant l'intérêt pour l'origine des informations utilisées dans les devoirs scolaires et la nécessaire vérification des données, sans supposer que toutes les informations provenant de l'IA sont correctement formulées.

Recommandations pour une utilisation responsable de la technologie

Selon les conclusions tirées du rapport, et en tenant compte des opinions des experts consultés, la Fondation Orange et Save the Children proposent une série de recommandations pour une utilisation responsable de la technologie, avec un focus particulier sur son utilisation au sein de l'environnement familial.

Parmi ces conseils, il convient de souligner la nécessité d'apporter certains changements aux habitudes numériques dans la famille, tant de la part des mères et des pères que des propres adolescents. Le rapport détaille, en effet, quelques recommandations à cet égard, telles que définir des horaires d'utilisation et des limites de temps, favoriser la déconnexion numérique avec des activités analogiques, ne pas utiliser les appareils comme « tétine technologique », etc.

D'autre part, il est mis en évidence la nécessité de réfléchir à la vie privée de l'enfance et de l'adolescence, tant en ce qui concerne les données partagées par les parents (sharenting) que celles exposées par les jeunes sur leurs réseaux sociaux. Pour cela, des recommandations sont également incluses dans ce domaine, telles que la nécessité de maintenir les comptes en mode privé, éviter de partager des données sensibles (localisation, adresse, établissement scolaire…) ou éviter les conversations avec des inconnus.

Solutions technologiques pour la protection de l'enfance dans l'environnement numérique

Les solutions techniques pour une meilleure protection de l'enfance doivent être axées sur le soin de la personne, indépendamment de l'appareil de connexion. Ces solutions sont déjà capables d'assurer le blocage de certains contenus nocifs, tant pour les applications que pour les sites web. Dans tous les cas, il est nécessaire de continuer à avancer et à perfectionner des aspects tels que les systèmes de vérification de l'âge et le marquage des contenus.

D'autre part, l'application de mesures de contrôle doit toujours être adaptée à l'âge et/ou à la maturité des enfants, en respectant leurs droits, et ne doit jamais remplacer un accompagnement et un dialogue de la part des familles.

En définitive, la Fondation Orange et Save the Children souhaitent contribuer par cet exercice à améliorer la situation actuelle de l'enfance et de l'adolescence dans les environnements numériques, en proposant des actions pratiques et simples, accessibles à tous.

COMMENTAIRES

Aucun commentaire pour le moment.

Ajouter un commentaire